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Insécurité à Mariani: plusieurs familles s’empressent d’abandonner leur maison
Plusieurs familles s’empressent de quitter Mariani à la suite des tensions qui ont eu lieu dans la zone les 4 et 5 mars. Le gang de « Gran Ravin » dirigé par « Ti lapli » a essayé d’étendre son territoire jusqu’à Mariani mais a été empêché par des agents de la PNH. Résultat: au moins dix personnes ont été tuées dont un policier, Markenson Bontemps. Les bandits lui ont coupé la tête.
Les bandits étaient à peu près une soixantaine à débarquer à Mariani le 4 mars, ils ont utilisé la voix maritime mais ont été repoussé le 5 mars par des agents de la Police nationale, explique l’agent exécutif intérimaire de Gressier, Jean Vladimir Bertrand.
Les commerces fonctionnent timidement. Le nombre de petits marchands qui occupent généralement les trottoirs diminue considérablement. Plusieurs parents ont peur d’envoyer leurs enfants à l’école. Sur le visage des gens à Mariani, on peut lire l’inquiétude et la vulnérabilité.
Depuis le 4 mars, les populations de Mariani et des zones avoisinantes ont une seule crainte: que Mariani devienne comme Martissant ! Les moins optimistes s’empressent de laisser la zone. Pendant qu’il est encore temps.
C’est le cas de Jasmine, une mère qui élève seule ses trois enfants, qui emménage provisoirement chez sa soeur à Merger, une autre localité de la commune. « J’espère vraiment que les choses s’amélioreront parce qu’on est fatigué avec l’insécurité. Que nous laisseront-ils au final? », se demande t-elle.
Pareil pour Pouchon, ce jeune garçon de 26 ans dont la mère qui vit aux Cayes, appeurée et inquiète, lui a intimé l’ordre de rentrer immédiatement. « Moi aussi j’ai peur. J’ai très peur. J’essaie de rassurer ma mère, mais elle a raison. Nous n’avons aucune garantie que Mariani ne deviendra pas une seconde Martissant », a t-il confié à Juno7, avec très peu de confiance dans une intervention réelle et durable des forces de l’ordre dans la zone.
Mariani est un passage obligé pour tous ceux qui veulent se rendre dans le Grand Sud. En outre, nombreux sont les personnes, toutes catégories confondues, qui empruntent cet artère pour se rendre, entre autres à Carrefour, au Centre-ville et vice-versa.