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Insécurité

«Le pays se meurt, l’insécurité est galopante»: les religieux demandent au président de respecter les lois

« Le pays se meurt, l'insécurité est galopante »: les religieux demandent au président Jovenel Moise de respecter les lois

Le pays se meurt, l’insécurité est galopante: les religieux demandent au président Jovenel Moise de respecter les lois

La conférence haïtienne des religieux et religieuses (CHR), dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, a décrit un tableau sombre de la situation actuelle du pays marquée par les actes d’insécurité, de kidnapping et l’incapacité des autorités à endiguer ce phénomène, la pauvreté dans laquelle croupissent des millions d’haïtiens au mépris d’un président qui ne s’intéresse qu’à son mandat.

« Aujourd’hui encore le tableau ne fait que s’assombrir. Aucune décision sérieuse n’a été prise pour alléger les souffrances du peuple ni pour le protéger contre les assauts de tous bords. La seule chose qui semble vous intéresser c’est de boucler à tout prix un soi – disant mandat au grand mépris des revendications ô combien légitimes de tout un peuple », écrit la CHR.

Fatiguée de voir le président rejeté la faute sur ceux qu’il appelle des « oligarques corrompus » alliés de l’opposition, la conférence des religieux le presse de prendre une décision capitale pour le pays. Celle de respecter les lois et de partir comme l’avait déjà suggéré la conférence des évêques catholiques du pays.

 » Au delà des mensonges légendaires et des justifications grossières, votre responsabilité dans cette descente aux enfers est entière et vous avez le devoir de donner des réponses célères et concrètes aux demandes du peuple, dont la première consiste à respecter les lois de ce beau pays », précise la lettre.

Dans cette lettre signée du père Eric Jasmin, les religieux et religieuses se demandent perplexe : « à quoi cela sert – il de s’accrocher au pouvoir de façon même illégitime ou illégale quand plus de la moitié de sa population vit dans l’insécurité alimentaire chronique ? Pourquoi vouloir à tout prix prolonger ou terminer un semblant de mandat sans pouvoir garantir la sécurité des vies et des biens , la libre circulation des personnes ? A quoi sert un président ou un gouvernement incapable de stopper le train de la mort qui sème le deuil au sein de la population au quotidien ? »

Ils se sont adressés au chef de l’État en disant: « M. Moise, comme religieux et religieuses, intervenant dans tous les domaines de la vie du peuple et dans les endroits les plus reculés et difficiles du pays où l’État, soit par manque de moyens, par incompétence, ou par mauvaise foi, n’arrive pas ni ne manifeste l’intention d’y aller, nous sommes les témoins privilégiés de la misère de notre peuple. Vous semblez malheureusement ignorer cette misère ».

« Le pays se meurt , la population est aux abois, l’insécurité est galopante, les plus pauvres n’en peuvent plus, la population est dans un désarroi qui frise le désespoir, le pays n’est plus dirige . Nous sommes à la fois témoins et victimes de trop de crimes, trop d’injustice et d’inégalités,  Face à cet état de fait, face au constant processus de déshumanisation de tout un peuple, vous ne saurez être un spectateur de plus », ont-ils dit au président.

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