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Un “lock-down” se dessine dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Une nouvelle version de “pays lock” se dessine ce jeudi matin dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les artères de Lalue, Avenue Pouplard, Nazon et Canapé-Vert sont pratiquement bloquées depuis quelques heures par des barricades énormes, a constaté un reporter de Juno7. Cette journée de tension à Port-au-Prince fait suite aux tirs d’armes automatiques entendus depuis mercredi dans l’après-midi au quartier de Solino où des habitants ont fui leurs maisons pour éviter la violence des gangs du Bel-Air.
En effet, les barricades de pneus enflammés et de pierres ont bloqué totalement les voies à Lalue. La circulation automobile est complètement paralysée au niveau de cette zone, a remarqué notre reporter.
Même cas de figure sur la route de Nazon pour aboutir jusqu’à l’avenue Martin Luther King où deux véhicules dont un autobus ont été mis en travers au carrefour Samida, bloquant pratiquement l’accès aux voitures et aux motocyclettes.
La situation est aussi tendue à Canapé-Vert, zone réputée difficile ces derniers temps. Les habitants sont sous leur garde et ont bloqué plusieurs voies au niveau de cette zone.
Les activités commerciales fonctionnent au ralenti au niveau de ces zones qui ont entamé ces mouvements de protestation. Les banques sont restées fermées ainsi que les écoles privées et publiques situées au Centre-ville de Port-au-Prince.
Ce mouvement de protestation est l’expression d’un ras-le-bol des citoyens. Le pays dont sa capitale est assiégée par les gangs. Les citoyens sont confrontés au phénomène de kidnapping, à la violence des gangs qui imposent leur loi.
Depuis lundi dernier des tirs d’armes automatiques ont retenti dans le quartier de Solino et ses zones avoisinantes dans la capitale haïtienne. Les tirs se sont poursuivis jusqu’à ce jeudi 18 janvier 2024. Des habitants ne cessent de lancer des appels pour demander une intervention de la police. Des hommes armés du Bel-Air qui sèment la terreur seraient à l’origine de ces tirs nourris, à en croire quelques témoignages des membres de la population de Solino.