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MENFP: vers la relance des activités scolaires dans les zones affectées par l’insécurité
A peine installé, le ministre Manigat se penche déjà sur la situation des écoles situées dans les zones affectées par l’insécurité. En effet, il a rencontré, le lundi 29 novembre 2021, à l’Inspection générale de l’éducation, plusieurs directeurs d’écoles situées dans les zones difficiles afin d’échanger avec chaque acteur, comprendre la réalité, et voir comment relancer les activités scolaires avec la contribution de tous.
Plus d’une quarantaine de directeurs d’écoles ont participé à cette réunion de travail autour d’une éventuelle reprise des activités scolaires dans les zones affectées par la violence des gangs. Convoquée à l’initiative du nouveau titulaire du MENFP, Nesmy MANIGAT, cette rencontre devait permettre de faire le point sur les zones rouges de la région métropolitaine où les activités scolaires sont encore paralysées et d’envisager quelles perspectives pour un retour à l’école.
C’est la Direction générale, de concert avec la Direction départementale d’éducation de l’Ouest (DDE-O), qui a organisé la rencontre au local de l’Inspection générale de l’éducation à Musseau, sur instruction du ministre. Pour le directeur général, Dr Meniol JEUNE, il s’agit d’une réunion de grande importance, compte tenu des enjeux, de l’avenir de nombreux enfants qui attendent encore la reprise des activités scolaires dans ces zones.
Pour le ministre MANIGAT, il est inconcevable que les activités scolaires soient encore paralysées dans ces zones. L’école est un espace inviolable qui doit être protégée en toutes circonstances, et les enfants devraient bénéficier de l’attention et de la protection de tous. Et c’est en ce sens qu’il a tenu à inviter tous les acteurs pour débattre de la question et faciliter du coup la reprise des activités scolaires avec l’apport de tous.
Des directeurs d’écoles désenchantés
Ainsi, tour à tour, orienté par le directeur départemental d’éducation, Ernest Clergé, plusieurs directeurs et directrices d’écoles publiques et non publiques ont pris la parole pour décrire la situation de leur établissement et de l’environnement délétère global sur le plan sécuritaire qui empêche le fonctionnement normal de leur école.
Agressions permanentes, blessures par balles, morts quasi quotidiennes, peur constante du personnel des établissements fuyant le lieu de travail, migration des élèves etc., c’est le lot constant décrit par les responsables d’établissements désenchantés par la dégradation constante du climat sécuritaire de l’environnement scolaire. Et pourtant, disent-ils, la soif de travail est là et les attentes des familles sont grandes pour l’éducation de leur enfant. A en croire les témoignages, la plupart des écoles ne fonctionnent plus et les enfants n’ont pas eu droit à un jour de classe depuis le lancement de l’année académique 2021-2022.
Trouver des pistes pour la reprise des activités scolaires
Un constat alarmant, inquiétant qui interpelle chaque acteur, estime le ministre MANIGAT, fortement secoué par ces témoignages accablants. Mais il y a des pistes intéressantes évoquées par certains directeurs, croit-il, pour une éventuelle reprise des activités scolaires et nous devons nous y atteler pour redonner espoir.
Le ministre de l’Education nationale propose, en ce sens, une deuxième réunion de travail au cours de laquelle l’on pourra mieux aborder les propositions viables pour une reprise des activités scolaires. Le rendez-vous est ainsi donné d’ici une semaine sur ce sujet vital avec les acteurs présents afin de creuser davantage et identifier les pistes de solutions possibles pour redonner espoir à ces jeunes qui attendent.
Notons que la réunion s’est tenue en présence des membres du cabinet du ministre, de plusieurs hauts cadres du MENFP, notamment d’un inspecteur général de l’éducation, Louis Fritz Dorminvil, du directeur de l’enseignement secondaire, Maxime Mésilas, du coordonnateur des directions départementales d’éducation, Hérold Latortue, des coordonnateurs de la Direction générale, Jackson Joseph et Nelson Pierre et de plusieurs agents et responsables d’Edupol, la police communautaire affectée à l’éducation.
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