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Crise des migrants: l’ONU déclare que les États-Unis violent les normes internationales avec l’expulsion massive d’Haïtiens
L’ONU a déclaré aujourd’hui que les États-Unis violaient les normes internationales avec l’expulsion massive d’Haïtiens qui ces derniers jours ont traversé la frontière par milliers en provenance du Mexique et campent maintenant sous un pont international dans la ville de Del Río, située dans le sud du Texas et sur la frontière avec Ciudad Acuña, du côté mexicain.
« Je suis consterné par les images des conditions déplorables sous une autoroute en béton (qui fait office de pont) à Rio, où plus de 14.000 Haïtiens se sont rassemblés après des voyages difficiles en provenance de différents pays d’Amérique », a déclaré le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, rapporté par journal espagnol EFE.
Le responsable a indiqué que pour ces expulsions, les autorités américaines invoquent une politique (connue sous le nom de « Titre 42 ») qui leur permet d’expulser automatiquement les immigrants irréguliers qui entrent par sa frontière sud, sans leur permettre de présenter une demande d’asile.
L’application de cette politique a été justifiée par la pandémie de covid-19 et le risque sanitaire impliqué par l’entrée irrégulière des immigrés.
Grandi a déclaré que les déportations d’Haïtiens ont lieu sans tenir compte de leurs besoins de protection et que cette mesure viole les normes internationales et peut constituer des rapatriements forcés.
Ce lundi, 233 Haïtiens, dont 45 enfants et 45 femmes , sont rentrés au pays , expulsés des États-Unis, qui ont déjà rapatrié près de 600 compatriotes. Beaucoup d’entre eux il y a plusieurs années se sont installés dans différents pays d’Amérique latine.
Le secrétaire à la Sécurité nationale, Alejandro Mayorkas, a déclaré que les frontières américaines « ne sont pas ouvertes » et que les migrants « ne devraient pas entreprendre un voyage dangereux pour tenter d’y entrer.
De son côté, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme , dirigé par Michelle Bachelet, s’est dit également préoccupé par cette expulsion massive de migrants haïtiens car tout indique qu’il n’y a pas eu d’évaluation individuelle de leurs cas.
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