Ce rapport soumis par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio GUTERRES, en application de la Résolution 2410 (2018) du Conseil a été présenté ce mercredi par le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre LACROIX. Une résolution du Conseil de sécurité, par laquelle le Conseil avait décidé de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) jusqu’au 15 avril 2019.
Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Michelle BACHELET et la Directrice exécutive de l’ONG « Zanmi lasante » ont également présenté ce mercredi, à l’invitation du Conseil, leurs observations sur la situation des droits de l’homme en Haïti, notamment des droits de la femme.
Le Ministre des affaires Etrangères, Bocchit Edmond qui a pris part à cette séance a défendu la vision et les priorités du Président Jovenel Moise, en relation avec la coopération entre Haïti et l’ONU. Le Ministre s’est félicité des progrès réalisés dans le cadre du mandat de la MINUJUSTH. Ces progrès qui ont permis, dit-il, la transition vers une nouvelle présence des Nations Unies en Haïti, autre qu’une opération de maintien de la paix. « Haïti sortira ainsi du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies », se félicite le ministre Bocchit Edmond.
Les contours de la nouvelle présence des Nations Unies en Haïti, sous forme d’une Mission politique spéciale au titre du Chapitre VI de la Charte, seront bientôt définis dans une résolution du Conseil de sécurité.
Les membres du Conseil ont, dans l’ensemble, réaffirmé leur engagement de continuer d’accompagner les autorités et le Peuple Haïtien dans la recherche de solutions adéquates et durables aux difficultés majeures du pays. Les principales préoccupations ont porté sur le climat de violence entretenu par des bandes armées et les nombreuses violations des droits des femmes en Haïti.
« Il est important de veiller, entre autres, à l’organisation prochaine d’élections législatives honnêtes et démocratiques dans le pays, au renforcement des principales institutions de l’Etat, notamment la Police Nationale d’Haïti, et à l’établissement d’un dialogue constructif et inclusif entre les Haïtiens » selon les membres du Conseil qui sont intervenus à la séance du mercredi 3 avril au Conseil de Sécurité de l’ONU.