Des habitants de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince éprouvent des difficultés de s’approvisionner en eau potable

Des habitants de la région métropolitaine de Port-au-Prince éprouvent des difficultés de s’approvisionner en eau potable

Le pays fait face à une série de mouvements revendicatifs contre la décision du gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers. Les routes sont pratiquement bloquées à cause de ces mouvements de protestation dans plusieurs endroits du département de l’ouest notamment dans la commune de Delmas, Pétion-ville et le Centre-ville de Port-au-Prince. L’approvisionnement en eau potable constitue un casse-tête pour des familles en raison du blocage des grands axes routiers.

“J’ai appelé un chauffeur pour m’apporter de l’eau potable, il m’a dit que les routes sont bloquées, il ne peut pas faire le trajet. Je l’ai bien compris en voyant la situation actuelle qui se déroule dans la capitale haïtienne”, nous a expliqué un citoyen à Christ-Roi qui vend de l’eau potable.

Les gens sont obligés de traverser des barricades et parcourir des kilomètres pour aller chercher de l’eau. “Je viens de Lalue, je suis obligée d’aller à Canapé-Vert à la recherche de l’eau. Je ne sais pas si on va en trouver. Dans mon quartier, il n’y a plus d’eau. On fait face à cette crise depuis mardi dernier”, nous a raconté une dame qui s’est faite accompagnée de deux autres jeunes filles qui marchent sous un soleil de plomb.

Avec cette crise qui commence à se faire sentir dans la région métropolitaine, des habitants de différents quartiers de la capitale sont obligés de consommer l’eau du robinet de la DINEPA. “On est obligé de boire l’eau du robinet. Dieu merci, la DINEPA nous a fait grâce. Lè w pa jwenn manman ou tete grann”, a lâché un jeune homme.

Ce jeudi 15 septembre 2022, nos reporters de très tôt ont sillonné plusieurs coins de la capitale haïtienne et les lignes n’ont pas vraiment bougé. Sur la route de Delmas et dans plusieurs zones du centre-ville de Port-au-Prince, toutes les routes sont barricadées par des individus qui crachent leur colère contre la décision du gouvernement.

À l’intérieur de Delmas 30, 31, 32, 33 34, 40B, 47, 53, 57, 65, 48 et 75 B, les routes sont pratiquement bloquées par des individus. Même les motards ne peuvent y circuler librement, ont constaté nos reporters.
À Lalue, Poste-Marchand et ses zones avoisinantes, le constat est pareil. Des individus se sont réveillés très tôt ce jeudi matin pour placer des barricades faites de branches d’arbres, de détritus sur les tronçons de Lalue et de l’avenue Martin Luther King, à proximité de l’université GOC.

En savoir plus:

Journée internationale de la démocratie : le BINUH solidaire de tout effort visant à renforcer les institutions haïtiennes