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Une table ronde pour discuter en profondeur des relations haïtiano-diminicaines

Une table ronde pour discuter en profondeur des relations haïtiano-diminicaines

Une table ronde pour discuter en profondeur des relations entre Haïti et la République Dominicaine.

Pour donner corps aux accords de principe et engagements découlés des dernières rencontres bilatérales, le Ministère des Affaires Étrangères et des Cultes, de concert avec la commission mixte, a organisé le vendredi 29 janvier à l’hôtel Oasis, une Table ronde. Celle-ci s’est déroulée autour du thème «La migration et le commerce au cœur des relations haïtiano-dominicaines : analyses, enjeux et perspectives ». Cette initiative devait permettre aux autorités haïtiano-dominicaines d’avoir une vue globale des différents contours ou aspects des relations entre les deux pays. Celui-ci a été choisie par le fait que les questions migratoires et commerciales sont prépondérantes et sont toujours à la base des frictions qui caractérisent trop souvent les relations entre les deux pays, selon la lecture du titulaire du MAEC, Claude Josep. Nous vous proposons de lire l’intégralité de son discours.

Les relations entre la République d’Haïti et la République dominicaine demeurent au premier rang des priorités de la politique étrangère d’Haïti. Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel MOISE, en est bien conscient. C’est pourquoi, en me confiant les reines de la diplomatie haïtienne, l’une des principales tâches qu’il m’a assignées est d’œuvrer à imprimer une nouvelle dynamique à ces relations, à les harmoniser et orienter dans le sens des intérêts supérieurs de la Nation haïtienne.

Pour y parvenir, dès l’entame de ma fonction, j’ai entrepris, avec succès, d’entretenir et de maintenir des contacts étroits et réguliers avec les plus hautes autorités de la République voisine, notamment avec mes homologues dominicains successifs. La finalité première de cette démarche étant de porter le plus haut possible la parole du Gouvernement et du peuple haïtien, pour mieux promouvoir et défendre les intérêts d’Haïti par rapport à la République dominicaine, à savoir, entre autres, la régularisation du statut des étudiants et des travailleurs haïtiens, la sécurisation et la protection de l’intégrité de nos territoires respectifs, la coopération sanitaire, le développement frontalier et le rééquilibrage des échanges commerciaux, qui passe par la garantie de l’accès des produits haïtiens au marché dominicain.

L’impératif de la défense des intérêts nationaux va de pair avec la nécessité du développement et du maintien de rapports amicaux et harmonieux à tous les niveaux, entre Haïti et la République Dominicaine. Le dialogue franc, ouvert et sincère entre les dirigeants des deux Etats, la compréhension et le respect mutuels, la recherche conjointe de solutions aux malentendus qui peuvent surgir à tout moment sont indispensables pour adresser et surmonter les problèmes communs. Il est grand temps que nous pensions et construisions des relations bilatérales fondées sur un socle de valeurs partagées et qui privilégient l’équilibre et la réciprocité, surtout en ce qui concerne les échangent commerciaux et culturels. Il est grand temps aussi que les Haïtiens et les Dominicains cessent de se regarder en chiens de faïence, qu’ils prennent conscience du fait qu’ils ont, à bien des égards, une communauté de destin, pour travailler à rendre l’Ile plus accueillante pour les uns comme pour les autres.

Les occasions d’échanges et de discussions bilatéraux à tous les niveaux, qui se sont multipliées au cours des derniers mois, témoignent sans conteste de la vigueur des relations bilatérales. Je peux citer, entre autres, la visite en Haïti, au début du mois de novembre 2020, du Chancelier Roberto Alvarez, suivie de ma visite de travaille en terre voisine en décembre de la même année, et surtout la rencontre, à Elias Piña, le 10 janvier 2021, des deux Chefs d’Etat, Leurs Excellences Messieurs Jovenel Moïse et Luis Abinader. Nous nous devons de consolider ces acquis et de frayer résolument la voie de relations apaisées et harmonieuses entre les deux Etats et les peuples se partageant l’Ile.

C’est dans le sillage de rencontres, et pour donner corps aux accords de principe et engagements qui en ont découlé, que j’ai demandé à ce qu’on organise cette Table ronde qui devra nous permettre d’avoir une vue globale des différents contours ou aspects des relations haïtiano-dominicaines à la lumière des réalités concrètes observées sur le terrain. Cette démarche constitue donc une tentative d’appropriation d’un ensemble d’études réalisées de façon éparse sur la question, afin de produire des recommandations qui guideront nos actions.

Le choix du thème « La migration et le commerce au cœur des relations haïtiano-dominicaines : analyses, enjeux et perspectives » n’est pas du tout anodin. Les questions migratoires et commerciales sont en effet prépondérantes dans les relations entre Haïti et la République dominicaine, et sont toujours à la base des frictions qui les caractérisent trop souvent.
On comprend aisément pourquoi ces questions éminemment sensibles constituent, à travers quasiment toute l’histoire des deux Etats, des sources de passions, de conflits et d’incompréhension qui ravivent, de part et d’autre, les fibres patriotiques. Mais, pour nous Haïtiens, elles sont surtout le reflet des disparités existant entre les deux pays. A cet égard, elles nous interpellent davantage et nous obligent à transcender nos différences et à réaliser l’unité des cœurs et des esprits au sein de la grande famille haïtienne, en vue de parvenir à la stabilité sociopolitique nécessaire au développement économique et social durable.

Dans le but de stopper la nette tendance au déséquilibre abyssal des échanges commerciaux, l’Etat haïtien a été amené à engager auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) un processus de relèvement tarifaire et à jeter les bases de la relance de la production nationale. Ces deux actions concomitantes, si elles sont poussées jusqu’au bout, son indubitablement de nature à contribuer à l’amélioration de la situation socioéconomique et au développement du pays.

D’autres actions volontaristes sont indispensables pour orienter de plus en plus notre pays sur la voie du progrès. Je voudrais mentionner, en plus de la mise en place des infrastructures de base, le renforcement de notre système de sécurité, la préservation de l’environnement, l’amélioration de la qualité de l’éducation, l’amélioration de la gouvernance, une meilleure répartition des revenus et des richesses ainsi que la promotion et la valorisation de notre riche patrimoine culturel.

L’Administration Moïse/Jouthe est consciente de ces énormes défis qu’elle s’engage à les affronter. Le prochain referendum constitutionnel en est une étape cruciale. L’adoption d’une nouvelle constitution sera de nature à influencer positivement le cours des relations entre Haïti et le reste du monde, particulièrement entre Haïti et la République Dominicaine.

Je termine mes propos en adressant mes plus sincères remerciements à tous ceux et à toutes celles qui ont contribué à la réalisation de cette activité, en particulier, les institutions qui l’ont généreusement financée, les organisateurs, les chercheurs et tous ceux qui ont répondu présents à l’invitation.

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