CADOA condamne les violences à l’encontre des ouvriers

CADOA condamne les violences à l’encontre des ouvriers qui revendiquent une augmentation du salaire minimum.

 Le collectif des anciens députés de l’opposition (CADOAl), dans une note de presse, condamne “la violence que sont victimes les ouvriers et les dégâts matériels” et souhaite qu’une commission soit créée rapidement afin de résoudre le conflit entre patrons et ouvriers en attendant l’adoption de la proposition de loi déjà votée par la chambre des Députés, actuellement classée dans les tiroirs du Sénat de la République.

Ces anciens parlementaires, dans cette note signée de Viherson GARNIER et Joseph Manès LOUIS, respectivement Coordonnateur et Coordonnateur Adjoint de CADOA, estiment que des ajouts peuvent être faits au niveau des salaires, tenant compte de la cherté de la vie et de l’augmentation des couts de production.

“Le salaire minimum payé aux ouvriers en Haïti, par secteurs d’activités, condamne ces derniers à la pauvreté absolue, car ils sont pour la plupart, un seul salarié par famille de 5 membres au moins. Le niveau de salaire minimum bas, dans la situation actuelle du pays, est un obstacle à la croissance économique ; il ne permet pas un niveau de consommation suscitant la nécessité de créer ou d’augmenter la taille des entreprises. Il ne permet pas aussi l’émancipation et l’intégration sociale réelle des ouvriers et de leur famille”, ont-ils indiqué. 

Par ailleurs, ils ont fait savoir qu’en votant la loi sur le salaire minimum en mars 2019 qui n’a jamais été voté au sénat, les députés de l’opposition ont voulu prévenir les conflits et litiges permanents entre patrons et ouvriers en proposant une loi avec un ensemble de dispositifs pouvant éviter la situation catastrophique qui se passe de nos jours entre ouvriers et patrons , causant même des pertes en vies humaines. Est-ce pourquoi, en plus d’une augmentation du salaire minimum, la composition du CSS a été modifiée avec plus de neutralité et de rationalité, un organe d’arbitrage a aussi vu le jour aux fins de prioriser un dialogue social et prévenir les conflits.

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